Réactions internationales aux attaques à Mugunga : L'Union Africaine évite de nommer le M23 et le Rwanda

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat
Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat

Le Président de la Commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a fermement condamné le bombardement meurtrier contre des camps de déplacés au Lac-Vert et à Mugunga, dans l'est de la République démocratique du Congo, tout en évitant de mentionner explicitement le M23 et le Rwanda dans sa déclaration. L'attaque a entraîné la mort et de graves blessures de plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants.

Alors que la délégation de l'Union européenne et les ambassades des États membres, basées à Kinshasa, ont ouvertement condamné les récentes avancées du M23 et de ses alliés, la Commission de l'UA a choisi de ne pas identifier les responsables directement. Cette absence a été soulignée par diverses réactions internationales qui exigent une plus grande clarté et responsabilité.

La déclaration européenne, exprimant la solidarité envers les victimes, a également condamné l'utilisation régulière de l'artillerie lourde près des sites de déplacés, exacerbant les tragédies pour les populations civiles. La nécessité d'une cessation immédiate des hostilités et d'un accès sans entrave pour le personnel humanitaire a été rappelée.

De son côté, la Southern African Development Community (SADC) a vigoureusement dénoncé les attaques attribuées au M23 à Mugunga, qualifiant ces actes de violation flagrante du droit humanitaire international. La SADC a confirmé son engagement à neutraliser les menaces rebelles en collaboration avec l'armée congolaise (FARDC) pour sécuriser les zones affectées et rouvrir les routes d'approvisionnement vitales pour Goma.

En outre, les États-Unis ont également condamné l'attaque, impliquant explicitement les Forces de défense rwandaises ainsi que le M23, soulignant la nécessité de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale des États.

Ces divergences dans les déclarations internationales soulèvent des questions sur la cohérence et l'efficacité des réponses diplomatiques à la crise sécuritaire dans l'est de la RDC, une région déjà lourdement éprouvée par des décennies de conflits et d'instabilité.